Consul de France à Belém, il partage son temps entre la lecture des dictionnaires de la bibliothèque du consulat et ses rendez-vous avec Mariana. En échange d’un nettoyage des volumes, elle serait son élève. Quand le consulat ferme il disperse la bibliothèque n’emportant avec lui qu’un dictionnaire grec-allemand Thêta. En France, il est chargé de mettre sa mère sous tutelle, ses frères et son père étant morts. L’inventaire de l’appartement familial fait resurgir ses souvenirs d’enfance. Bruno Bayen (Fugue et rendez-vous, NB mars 2011) joue avec les mots, ceux qui ont façonné le narrateur : son apprentissage de la parole pendant les dix premières années auprès de sa mère, de ses grands-mères et de sa grande cousine, sa complice. Il s’amuse du paradoxe entre les mots « monnaie de l’esprit » selon Émile Littré et leurs définitions selon Jean-Jacques Rousseau. Érudit et poète, auteur dramaturge, traducteur et metteur en scène, Bruno Bayen, dans ce roman posthume, convie l’imaginaire, la magie des mots, le silence et les non-dits avec poésie. Il dresse aussi un portrait de famille émouvant et blessé. (L.C. et E.B.)
Élève
BAYEN Bruno