À Tasma, la société s’organise selon trois castes : les Kornésiens pour diriger, les Askaris pour commercer et les Nosobas, pour servir. Elia, 16 ans, Kornésienne, est « passeuse d’âmes ». Elle euthanasie les personnes devenues inutiles, les vieux, les malades… L’ADN des passeurs d’âmes garantit leur absence d’émotion. Mais Elia est différente. Elle ne peut se résoudre à faire l’injection fatale à un adolescent Nosoba, arrêté pour un vol de médicament. Elle doit fuir et devenir une Nosoba pour survivre. Elle a une autre particularité, dissimulée : ses cheveux roux flamboyants. Serait-elle la rédemptrice annoncée par la prophétie ?Un Divergente français, sur l’égalité des chances et le respect de chacun. Les Nosobas, qu’Elia a appris à mépriser, vont faire preuve de beaucoup d’humanité et l’aider, même quand ils apprennent son statut, haï entre tous, de passeuse d’âme. Marie Vareille, auteure de deux romans adultes, a un style fluide, qui transmet l’horreur d’un peuple asservi sans forcer sur des détails affreux, Certains portraits manquent un peu d’épaisseur (par exemple les Askaris sont inexistants), mais seront peut-être développés par la suite. Un premier tome assez prenant. (F.G. et R.F.)
Elia, la passeuse d’âmes
VAREILLE Marie