Elle est si gentille

ROSSIGNOL Isabelle

C’est la rentrée, Clarisse s’inquiète, retrouvera-t-elle sa meilleure amie ? Le soulagement des deux adolescentes est immense lorsqu’elles découvrent leurs noms sur la liste de la même première. Débordante de vitalité, Elsa repère immédiatement Julien, un nouveau qui l’éblouit et qu’elle compte bien séduire. La conversation s’engage, Clarisse observe en silence l’inconnu dont le regard tendre s’attarde sur elle. Surprise et troublée, elle se refuse le droit de tomber amoureuse, pas question de trahir son amie. Elle décide d’oublier Julien, comme elle s’efforce d’oublier sa mère qui l’a laissée seule avec un père effondré et rancunier.

N’acceptant pas d’évoquer les jours heureux, le père jaloux et sa fille s’enferment dans leur souffrance. La femme infidèle est considérée comme un monstre. Le désarroi et la tristesse de l’adolescente, craignant de devenir la réplique de sa mère, s’expriment longuement au fil des pages. Que de larmes et de soupirs ! Le thème de la jalousie aurait pu être traité avec plus d’humour. Il faut attendre la fin du récit pour entendre le père prononcer les paroles qui apaiseront. Malgré le portrait attachant d’une héroïne hypersensible, enfin libérée, ces états d’âme intéressent modérément.