Elle joue

TAJADOD Nahal

Nahal Tajadod (Passeport à l’iranienne, NB juin 2007) est la narratrice de ce récit, fruit d’une rencontre avec Sheyda. Née en Iran après la révolution islamique au début des années quatre-vingt, celle-ci a assisté aux tourments infligés par le régime à sa famille, membre de l’intelligentsia. Musicienne prometteuse, elle devient actrice. Sa réussite fulgurante lui ouvre les portes de l’international ! Commencent alors les tracasseries de la censure et des diktats du « ministère de la Guidance », jusqu’à l’exil inéluctable. Cet arrachement à la terre natale fait écho à la souffrance de la romancière. Installée en France depuis trente ans, elle observe avec acuité, humour et nostalgie, l’évolution d’un pays dans lequel il ne fait pas bon afficher sa féminité et son attachement à la culture. Les deux femmes reprennent à leur compte les paroles de Brecht : « Celui qui combat peut perdre mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ». Témoignage touchant mêlant révolte et espoir.