Elle voulait juste marcher tout droit

BARUKH Sarah

Durant la guerre, la petite Alice, qui vit avec sa nourrice dans une ferme, voudrait connaître sa mère. En 1946, elle a huit ans quand cette femme, épuisée, traumatisée, vient la chercher et l’emmène à Paris où elles vivent dans un logement misérable. Alice s’adapte, mais l’état de sa mère s’aggravant, elle doit partir rejoindre à New York un père inconnu. Richement marié, celui-ci l’accueille de façon glaciale. Seul un oncle aveugle, jadis grand reporter de guerre, s’intéresse à elle.     Le récit de la vie de la petite fille à la campagne, de ses interrogations sur ses parents dont elle ne sait rien, des sentiments de peur devant l’occupant sont parfaitement vraisemblables. De même, on peut trouver un parfum d’authenticité dans la période qui concerne un Paris mal remis des derniers sursauts de la guerre. L’épopée assez loufoque, mais cependant émouvante, d’une enfant de dix ans et d’un adulte handicapé peut dérouter. Néanmoins, les personnages d’Alice et de son oncle, habilement dessinés, ne sont pas sans intérêt. (M.F. et A.-M.D.)