À Paris, un homme de cinquante ans, né, comme l’auteur, d’une mère française juive et d’un père marocain, échange avec sa propriétaire des propos aigres-doux. Il vit de ses écrits, de conférences et d’expédients, déjà recensés dans L’oiseau vit de sa plume. Essai d’autobiographie alimentaire (N.B. déc. 1989). La logeuse obtient son départ. Quelques mois à La Baule d’où l’ennui hivernal le chasse et le voilà à nouveau à Paris dans une chambre de bonne, toujours impécunieux. Un riche oncle d’Amérique l’invite à venir au Texas chercher un don considérable. Il fait l’expérience de “l’embourgeoisement”, achète un appartement, aide ses amis, rencontre un Rom – autre misère – et au Maroc, un badaud aux entourloupes faciles.
Sujet actuel, certes, mais bien mince. Le thème de l’exil et de la nostalgie du pays natal est à peine abordé. L’auteur a donné au narrateur son nom, son prénom, sa situation familiale, mais il s’agit d’un roman, parfois teinté d’humour mais accablant pour le lecteur : un vrai délire verbal.