Des lycĂ©ens comparent leurs « instruments » et ne pensent qu’à ça… Le guindĂ© Charles rencontre dans un cafĂ© douteux Marie, qui se fait payer ; Aurore suit Joseph chez lui, mais un comparse vient enrichir leurs Ă©bats ; un jeune garçon ne se laisse pas dĂ©niaiser par Blandine qui se console avec un sĂ©ducteur ĂągĂ© et Farid est puni par les Viennois pour avoir consolĂ© Brigit. Les corps sâunissent sans retenue dans une dĂ©bauche de prĂ©liminaires.
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Ăric Holder tente de varier les situations, les lieux, lâappartenance sociale, le niveau intellectuel des personnages. TantĂŽt lâun des intervenants, tantĂŽt un observateur narre lâaventure. Mais, qu’il Ă©voque des scĂšnes Ă deux ou Ă trois, Ă lâimproviste ou avec prĂ©mĂ©ditation, Ă lâinitiative de la femme ou Ă celle de lâhomme, lâauteur dĂ©licat de Bella Ciao (NB Septembre 2009) sâabĂźme dans la fornication et les descriptions de moments Ă©rotiques varient peu. Un ton lĂ©gĂšrement ironique, une Ă©criture crue qui reste chantante et lâabsence de sadisme dans les rapports façonnent des sĂ©quences rĂ©pĂ©titives jusquâĂ la nausĂ©e et sans rĂ©elle originalitĂ©.