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Autobiographie d’un professeur de philosophie israélien qui souligne le fossé existant dans le pays entre les Juifs ashkénazes, dominants, et les Juifs séfarades originaires du pourtour méditerranéen, dont il fait partie. Né près de Tel-Aviv, l’auteur passe son enfance dans le quartier pauvre où habite sa grand-mère Emilia. Puis il suit ses parents dans le quartier riche de Tel-Aviv et se sent alors rejeté par ses nouveaux condisciples à l’école. Brillant élève, il reste toujours attaché à la bande de ses premiers camarades. Il obtient un prestigieux diplôme universitaire, seul « Juif oriental » sur trente-sept diplômés. Perpétuellement écartelé entre les deux communautés, il restera toujours sous l’emprise d’Emilia, femme rebelle, originaire de Libye, rescapée de la Shoah, qui ne supporte pas l’hégémonie ashkénaze.
Les continuelles hésitations de l’auteur sur son “identité éclatée”, ses monologues intérieurs, le récit de ses différentes expériences amoureuses et professionnelles donnent à l’ensemble de l’ouvrage une impression de répétition et, s’il éclaire certains aspects de la vie en Israël, sa lecture n’est pas captivante.