Empire USA ; 1 et 2

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Une arme chimique a détruit toute vie à San Francisco. L’attentat est aussitôt attribué à la secte des frères Hashashins, clone imaginaire d’Al Kaïda, et la chasse est ouverte, justifiant tous les excès. En quelques mois, les États Unis deviennent un empire où les droits civiques sont sévèrement réduits, et où le souci de l’ordre excuse toutes les violences. Ce scénario va perdurer, sauf si Jared Gail parvient à déjouer le complot. Pour cela, il faudrait qu’il arrête de vouloir se suicider.

On revient en arrière sur son histoire où se nouent peu à peu les fils de l’intrigue. À partir du second tome, plusieurs autres personnages entrent en scène et l’on commence à percevoir toute l’étendue du mal. Les multiples tiroirs du récit s’ouvrent dans un climat réaliste et violent. La tension est palpable et on pénètre sans déplaisir dans un drame bien construit qui n’omet pas d’explorer les conflits entre l’amour et le devoir.

Le dessin et la mise en page d’un grand classicisme, associés à une mise en couleur sans nuance, peinent pourtant à donner de l’épaisseur à des personnages dont les caractères très entiers semblent gouvernés par leurs rôles. Leurs mouvements un peu figés freinent le rythme que voudrait donner le scénario.