La belle et froide Daria vient de se faire abattre par Scarlett. Chacune se révèle être le contraire de ce qu’elle paraissait, en appartenant au camp qu’elle combattait. On sait maintenant pourquoi Duane s’est fait tuer : il venait de rencontrer l’oligarque Derespa, un des Siloviki au pouvoir, qui avait éventé le complot terroriste ourdi par Illia pour rallumer la guerre froide. Des indiscrétions font échouer le projet. Arrivent enfin les dernières révélations puis les règlements de compte. Duane sera vengé.
Cette série s’achève de manière aussi trépidante qu’elle a commencé. Les six volumes parus en trois mois réussissent à mettre en scène dix personnages importants dans un thriller de politique- fiction au rythme infernal. Le scénariste, le même pour tous, s’ingénie à multiplier les fausses pistes, les retours en arrière et les changements instantanés de lieu et de périodes. Un vrai puzzle, compliqué par la diversité des illustrateurs différents pour chaque tome. Chaque graphiste doit se conformer à la charte définissant les personnages. Malgré cela, les disparités de style ont tendance à perdre le lecteur qui, déjà troublé par les soubresauts du récit, ne s’attache pas aux personnages qu’il se fatigue à reconnaître. Celles entre les tomes 5 et 6 en sont un exemple frappant.