En attendant la vague

Après une dérive de plusieurs mois, Roberto a commencé une psychothérapie et sa vie retrouve lentement un semblant d’ordre. Carabinier longtemps infiltré chez des trafiquants de drogue, il ne supportait plus sa double vie. Emma était actrice. Elle aussi a perdu ses repères après un divorce suivi de la mort de son ex-mari. Le hasard les amène à se croiser régulièrement chez le psy où ils déroulent leur vie. Peu à peu, ils font connaissance, s’apprécient et flirtent timidement. Giacomo, le fils très introverti d’Emma, secrètement amoureux d’une Ginevra dépérissante, fait des rêves réalistes qui conduisent Roberto à mener une enquête. Le précédent roman de Carofiglio (Le silence pour preuve, NB juillet-août 2011) se lisait « sans frisson ni déplaisir ». Rien de plus exact cette fois encore : l’intrigue est crédible avec une construction à deux voix qui se resserre progressivement, les états d’âme de l’infiltré sonnent juste, les personnages prennent chair… La boucle est donc bouclée. Restent cependant un arrière-goût d’arôme artificiel, un style redondant ou alourdi de considérations superflues qui gagnerait à être dégraissé. Un peu de suspense mais en attendant la vague, on trouve la mer bien calme…