Une psychanalyste décrypte la « mémoire traumatique » de ses patients adultes qui furent des enfants mal aimés et sont aujourd’hui incapables de bonheur. Accablés, consciemment ou inconsciemment, par le comportement de leurs parents ou de leurs proches, tel que la maltraitance, l’abandon psychologique ou l’indifférence…, ils ont subi la destruction lente et sournoise de l’estime de soi. Ce traumatisme resurgit inévitablement à l’âge adulte sous forme de rejet ou de répétition.
L’auteur, psychologue et psychanalyste, connaît bien les séquelles traumatiques de l’enfance (La sauvagerie maternelle, N.B. mars 2002 ; La femme et le sacrifice, N.B. mai 2007). Elle écrit ici avec un grand souci de clarté et de pédagogie, alternant références littéraires et contes philosophiques pour étayer ses propos émouvants, bouleversants, pleins de finesse et de justesse. Loin d’être seulement une réflexion intéressante, c’est aussi une lecture que l’on savoure, car la plume est belle.