En cas de bonheur.

Claire et Jean-Jacques, parents de Louise, sont mariés depuis huit ans : un cap d’usure fatidique ! Aussi, pour rentrer dans la norme des couples ordinaires, Jean-Jacques tombe-t-il dans les bras de Sonia tandis que Claire succombe au charme d’Igor, le détective privé engagé par ses soins pour pister son mari… Chassé-croisé sans réelle gravité, ce pas de deux sur thème d’adultère bien tempéré, amuse d’abord, tant les protagonistes assument la banalité de leur rôle avec humour et légèreté. Mais les déboires sentimentaux des parents de Claire en contrepoint alourdissent inutilement la chorégraphie inspirée sur le couple contemporain et sa très courte espérance de vie.

Après les formules heureuses et les drôleries de style qui justifiaient le sujet rebattu, vient le triste degré zéro des règlements de comptes, malgré le dénouement positif. Apparemment, c’est dans le jeu d’un vaudeville très actuel que l’auteur donne toute sa mesure tout autant que dans Le Potentiel érotique de ma femme (NB mai 2004) couronné par le prix Roger Nimier.