En famille.

En Bretagne, Louise, quatre-vingt-douze ans, meurt chez elle, veillée par Cécile, sa fille, femme solide et avenante, aujourd’hui divorcée. Des quatre enfants de Louise, l’aîné, André, est resté ouvrier comme ses parents, Suzanne, également, mais Gaby est devenu médecin et Cécile professeur d’université. Après quelques différends familiaux dus à la dépression de Suzanne, l’enterrement a lieu. Cécile accueille les cinq petits-enfants et deux arrière-petits-enfants en parfaite maîtresse de maison. Jeanne, sa fille, lui est hostile alors que les cousins s’apprécient. En alternance, les événements antérieurs de quarante ans soulignent la complicité entre Gaby et sa soeur et leurs sentiments ambigus, affection mutuelle et attirance en même temps. La description des relations familiales assez banales est faite sur un ton monocorde. Ce microcosme, parfois agité par des mésententes ou des inhibitions, mais dont émane aussi une certaine chaleur humaine, est bien rendu. Et pourtant le lecteur reste sur sa faim : les destinées de cette famille ne le passionnent guère.