Le monde a entamé une révolution technologique qui va bouleverser radicalement notre mode de vie et donner une nouvelle impulsion à l’économie. À condition de prendre le train en marche. La mondialisation a permis aux pays émergents de réduire leur pauvreté. Mais, concurrencés, déstabilisés, les pays développés ont cru préserver leurs acquis grâce à une politique monétaire laxiste myope, à l’origine de la crise financière : l’endettement public abyssal monopolise les ressources des banques fragilisées, des bénéfices aberrants ne profitent qu’à une minorité, les bulles spéculatives ne créent aucune richesse et crèvent. Le rôle de l’État aujourd’hui est d’encadrer, réguler, pour permettre à la Bourse d’investir dans le risque et favoriser le commerce pacifique. Ce nouvel essai de Philippe Dessertine, professeur d’université, actualise La décompression (des solutions après le krach) (NB décembre 2011). On y retrouve ses idées-force : protéger à tout prix l’environnement tout en assurant l’approvisionnement énergétique, nerf de l’ère numérique, favoriser l’initiative individuelle source d’innovation, accepter la redistribution des richesses et… le changement. Autant de remises en question douloureuses pourtant vitales pour la France, inséparable de l’Europe. De courts chapitres aèrent un texte accessible mais dense, dont les principales qualités sont le courage, l’enthousiasme et l’imagination, synonymes de jeunesse.
En tout espoir de cause (le monde de demain a déjà commencé)
DESSERTINE Philippe