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Pour fuir Paris et le douloureux souvenir de la mort de Noé, son fils unique, Clara s’envole vers Sarajevo assiégée. En liaison avec la Croix-Rouge, elle devient bénévole et s’occupe du ravitaillement des Enclaves bosniaques résistant aux Serbes. Un vieil aristocrate malicieux, un jeune couple attendant un bébé, des amis généreux et surtout Yasmin, un jeune garçon du même âge que Noé, l’aident à reprendre pas à pas le cours de son existence.
L’auteure parvient à reconstituer l’atmosphère terrible de cette guerre fratricide, mal perçue en Europe, où les casques bleus ont de la peine à intervenir. Cette histoire bien documentée, bien construite, est émouvante, le récit mêlant l’évocation de l’enfant disparu aux drames quotidiens. Le lecteur s’attache pourtant moins aisément à cette “catharsis” salvatrice, sujet traité d’une autre façon dans Se souvenir de Sébaïn (N.B. avr. 2003).