Premier « exposĂ© des motifs » concernant Bernard Lescot : en 1968, alors en derniĂšre annĂ©e de maternelle, il a mordu certaines de ses camarades de classe. Second rapport, en 1979, Ă Jussieu, il concourt Ă une Ă©chauffourĂ©e au cours de laquelle un jeune homme fait une chute mortelle. DerniĂšre sĂ©rie « dâattendus » : en 1983, il participe Ă une tentative de braquage de banque dans laquelle un policier est tuĂ©.  Encore heureux se prĂ©sente comme le dossier judiciaire du hĂ©ros qui, plus ou moins nĂ©gligĂ© par ses parents, rebelle Ă toute discipline et dĂ©socialisĂ©, ne peut quâĂȘtre condamnĂ© par les juges. Lâauteur laisse au lecteur le soin dâestimer son degrĂ© dâinnocence tout en se livrant Ă une critique satirique et rĂ©jouissante du monde dans lequel il se dĂ©bat. Ă commencer par la guerre picrocholine dĂ©clenchĂ©e Ă la maternelle par des morsures de gamin. Les pastiches dâarticles de journaux (Le Figaro, Le Parisien, Le Nouvel Obs, etc.) sont, comme les rapports dâexpertise, autant dâexercices de style jubilatoires. Avec maestria, Yves PagĂšs (Le soi-disant, NB avril 2008), auteur et Ă©diteur, qui a le mĂȘme Ăąge que son personnage, rĂšgle quelques comptes avec lâĂ©poque de sa jeunesse. (C.P. et B.D.)
Encore heureux
PAGĂS Yves