Enfin

ANDREU Paul

Âgée, toujours élégante, droite en dépit de ses douleurs, elle vit seule. Elle perd la mémoire et, pour y remédier, accroche ses souvenirs à différents endroits, immeubles ou jardins. Lui, un peu plus jeune, habite un appartement envahi de livres ; il a fait de la prison et ne parle à personne. Le hasard un jour les met face à face. Ils prennent l’habitude de se voir de plus en plus souvent, elle lui raconte sa vie, mêlant vérités et invraisemblances à mesure que sa maladie progresse. Conquis, il décide de l’accompagner jusqu’à la fin de sa vie. Parfois lui, parfois elle et parfois une voix venue de nulle part, impartiale, content ce lent cheminement de deux solitudes vers une union profonde. Paul Andreu (La maison, NB mars 2009), architecte français de renommée internationale, est aussi écrivain, peintre et ingénieur. Il faut prendre le temps d’entrer dans ce récit étrange, pudique, porté par une écriture si subtile qu’elle en devient complaisante. Peu à peu les deux personnages s’animent, prennent corps : on s’intéresse à l’évolution de leurs sentiments et on croit au final poétique de leur parcours.