Enfin le silence

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Le narrateur, professeur de philosophie à Bâle, rencontre à la gare de Strasbourg un personnage bizarre qui lui impose sa compagnie. Impossible d’échapper à l’importun et à ses discours. Rentré chez lui, le professeur se croit libéré. Mais l’homme réussit à trouver son adresse et s’installe dans son appartement sans aucune gêne. Malgré la répugnance que lui inspire cet hôte indésirable, alcoolique, sale et indiscret, il reste paralysé en face de lui, comme envoûté. Il se laisse entraîner à boire des nuits entières, sa santé se dégrade. Comment se débarrasser de cet être malfaisant ? Après plusieurs semaines, épuisé, il trouve enfin une solution radicale pour éliminer l’intrus.

Ce conte insolite se rattache au mythe de la domination d’un innocent par une présence diabolique. On pense à Faust, au Freischütz, et à bien d’autres textes de la littérature allemande. Transposée dans un contexte moderne, cette allégorie du Mal n’en est que plus impressionnante. L’auteur parvient à rendre crédibles les deux protagonistes, l’outrecuidance du squatteur, le désarroi du malheureux professeur. Avec beaucoup de talent, il sait donner vie à cette histoire intemporelle.