Engloutie

Julia et Mikaël rejoignent un couple d’amis sur une île de la mer du Nord, en automne. Les relations du quatuor deviennent vite difficiles et le meurtre pervers d’une femme découverte enterrée sur la plage ne les arrange pas. Et voici le sinistre scénario qui se répète : une autre femme noyée, cette fois auprès d’un homme égorgé ! La police investit les lieux, enquête, soupçonne.  Catalogué auteur de thrillers psychologiques (Souvenirs effacés, NB septembre 2018), l’écrivain allemand Arno Strobel offre ici, sans grande originalité, les portraits du tueur en série pervers et du policier atrabilaire et désenchanté. Les autres personnages, esquissés plus sommairement, sont falots et stéréotypés : la fille, aigrie et hostile, l’amoureuse au grand coeur, le voisin hargneux, le célibataire mystérieux. L’atmosphère est classiquement glauque, avec arrière-fond de couleur locale. On s’ennuie un peu et l’intrigue serpente sans conviction jusqu’au dénouement qui éclate aux dernières pages en pétard mouillé. Dans le genre, l’auteur a fait mieux. (M.Bi. et M.W.)