Environnement mortel

Le journaliste sinologue Thomas Kessler enquête en Chine sur le scandale du lait contenant de la mélamine qui a tué des milliers de bébés ; il se rend dans la province du Hebei avec de courageux informateurs qui disparaissent les uns après les autres. Lui-même est tabassé par deux affreuses brutes et jeté en prison, mais son statut d’étranger empêche qu’il soit assassiné comme les autres. Il a compris que ce premier scandale en recouvre un autre beaucoup plus grave et étendu : des firmes puissantes prêtes à tout pour augmenter leur puissance et leurs profits projettent de contrôler le marché mondial de l’alimentation, en créant une banque de semences dans l’Arctique Au-delà des aventures du journaliste, c’est dans une plongée effrayante dans la Chine profonde que nous entraîne Vatinel qui avait déjà décrit la vie en Corée du Nord dans Les larmes du phénix (NB mars 2010). Les malheureux paysans, écrasés par les autorités locales, sont maintenant empoisonnés par un environnement mortel. Pascal Vatinel connaît bien la Chine. Son roman, très, voire trop, documenté, part d’un fait réel et s’achève dans les bas-fonds nauséeux où les philanthropes sont en fait de sinistres profiteurs.