Anaïs, trente-huit ans, vit à Nice. Sa quatrième tentative de FIV se passe mal. Elle reçoit un appel inattendu de Marie, son amie d’enfance perdue de vue depuis plusieurs années. Marie lui demande de la rejoindre à Paris pour l’enterrement de sa mère Brigitte. Quand Anaïs arrive dans le quartier des Buttes-Chaumont où elle a vécu son enfance, elle ne trouve pas Marie au rendez-vous. Les anciennes connaissances qu’elle croise la préviennent que Marie a un comportement bizarre. Où est Marie ? Que cache-t-elle ?
C’est le troisième roman de Sarah Barukh qui explore chaque fois un genre différent (Le cas zéro, HdN juin 2018). Plus personnel, il raconte l’errance de deux jeunes femmes perturbées, l’une par son désir d’enfant inassouvi, l’autre par un lourd secret d’adolescence. Le récit de leur cavale jusqu’au bord des falaises du Cotentin est entrecoupé des souvenirs d’Anaïs qui recomposent une relation amicale ambivalente : rivalités, jalousie, subordination, frustrations et trahisons. La chronique lycéenne des années 90 dans un quartier parisien populaire survole des questions sociales bien connues : communautarisme, antisémitisme, excision, harcèlement scolaire, maltraitance. L’équilibre pas toujours bien maîtrisé entre légèreté et drame rend l’histoire exagérément pathétique et assez peu crédible. (T.R. et A.Be.)