Quand maman s’est envolée, un jour de grand vent, le petit garçon est parti à sa recherche. La ville est comme un labyrinthe mais l’enfant se souvient : elle aime caresser les chats et il retrouve ses mains, rue de la Sardine ! Elle aime aussi l’eau claire, pour se baigner, et il retrouve son ventre dans la grande fontaine. Il retrouvera ses jambes dans les branches d’un vieux chêne, et aussi sa tête qui rêve entre deux nuages roses (bleus dans l’illustration). Pour dire l’amour partagé, c’est le coeur de maman, qui bat comme un petit tambour, que l’enfant retrouvera au fond de lui… Des couleurs fortes, différentes d’une page à l’autre, un dessin souvent onirique très beau, suggèrent séparation et retrouvailles, qui peuvent se vivre comme une tempête. L’interprétation proposée n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît : la reconstitution progressive de la mère, façon portrait chinois, laisse perplexe malgré son côté poétique.
Envolée
SERVANT Stéphane, FRONTY Aurélia