Ernest Pignon-Ernest, comme des pas sur le sable

DAVID RĂ©mi, PIGNON-ERNEST Ernest

CuriositĂ© que ce nom de famille pris entre deux Ernest ! Qui s’explique parce qu’un autre peintre avait les mĂȘmes initiales et surtout le mĂȘme patronyme. Issu d’un milieu oĂč le sport comptait plus que l’art, Ernest Pignon savait pourtant quelle Ă©tait sa voie. C’est une reproduction de Picasso dans Paris Match qui conforta ses choix ainsi qu’une photographie prise Ă  Hiroshima en 1945 oĂč l’ombre d’un homme tuĂ© dans l’explosion reste imprimĂ©e dans un mur. L’idĂ©e du pochoir Ă©tait nĂ©e et, sans le savoir, l’artiste avait lancĂ© le Street Art.

L’art urbain est un art de combat. DĂ©noncer, s’interroger, se souvenir
 si l’art est une arme, il est aussi un hommage, comme ces cĂ©lĂšbres pochoirs de Rimbaud, Pablo Neruda ou Mahmoud Darwich. Par ses prises de position, Ernest Pignon-Ernest a Ă©tĂ© amenĂ© Ă  faire de nombreux voyages, en Afrique du sud, au Chili, en Palestine. En peu de mots et quelques photos de murs, ce mini livre fera tilt dans l’esprit de ceux qui ignorent peut-ĂȘtre le nom de l’artiste tout en connaissant certaines de ses oeuvres. Passionnant. (A.-M.R.)