Errances (Syndrome 1866 ; 5)

OCHIAI Naoyuki

Miroku se réveille à l’hôpital, angoissé : la police ne va-t-elle pas l’arrêter pour les deux meurtres qu’il a commis ? Ameya, son voisin de chambre, alcoolique, lui conte les dessous de sa tragique déchéance : professeur incompétent et lâche, manipulé, il a participé au viol, filmé par ses étudiants, de sa belle élève Ethika, l’adorable baby-sitter de ses enfants, l’entraînant ainsi dans une descente aux enfers. Deux amis de Miroku le font sortir de l’hôpital, mais celui-ci et se veut indépendant, supporte mal la prévenance du beau Yazumi et de la jolie Akemi.

Le quatrième tome (Hiérarchie, NB janvier 2011), détaillait en flash-back les évènements antérieurs aux assassinats. Retour au présent avec cette longue digression mélodramatique et sordide autour d’un personnage de rencontre, destinée à conforter le héros dans la conviction que « la vie est un combat ». L’image est toujours maîtrisée et expressive, sans complaisance. Les caractères restent bien décrits dans une trame rigoureuse. Cette adaptation nippone de Crime et châtiments, annoncée en huit volumes, est noire mais forte.