Pour vaincre l’ennui et l’agressivité de ce pays encore meurtri par la guerre, le jeu est devenu l’obsession voire la divinité de ses habitants dont la langue commune est l’esperanto. Isidore Bemporad, venu de nulle part lance son nouveau jeu : « la deuxième guerre mondiale ». Mais un conflit social va permettre à un inquiétant personnage, Muntzen, également venu de nulle part, de changer la donne. Ne serait-ce pas le même nulle part ?
Le scénario est original et assez dense, parfois un peu confus. Mais on se laisse porter par cette histoire en essayant de percevoir les analogies avec notre monde. Le dessin, réaliste, est assez classique avec le noir et blanc pour les flash back et de bonnes trouvailles : le jeu de guerre virtuel, le monde d’en bas, ou les représentations des atmosphères nazies. Comme « bonus », quelques notes et dessins de l’auteur pour expliquer son cheminement.
C.D. et X.B.