Câest une famille sans histoire et sans problĂšme. Un seul hic, le pĂšre est un grand blond avec une veste en jean dans son placard, une MĂ©gane blanche dans son garage. Des policiers, Ă lâaube, retournent toute la maison et lâembarquent en pyjama. Depuis trois ans, le commandant Defils sâacharne Ă retrouver un individu ayant le mĂȘme signalement qui avait tentĂ© dâenlever une petite fille et Ă©crasĂ© son pĂšre qui le poursuivait, la dĂ©tresse de la petite lâavait Ă©mu. Câest sĂ»r, il a enfin coffrĂ© l’assassin.  OĂč comment la bonne foi des uns peut conduire Ă en dĂ©truire dâautres. Et si les rĂ©seaux sociaux sâen mĂȘlent⊠Mathieu Menegaux (Un fils parfait, NB mai 2017) a lâart de pousser Ă lâextrĂȘme une histoire mal emmanchĂ©e, un fait divers presque banal, pour analyser les sentiments et les comportements de ses personnages. Le policier dur, arrogant mais faible quelque part. Le grand blond complĂštement ahuri, anĂ©anti au fond de sa cellule. Sa femme, aussi outrĂ©e que combative : « Ăa ne va pas se passer comme ça ». Cette charge contre la police et les rĂ©seaux sociaux est Ă©crite dans un style en rafale de mitraillette laissant le lecteur haletant. (C.-M.T. et S.L.)
Est-ce ainsi que les hommes jugent ?
MENEGAUX Mathieu