Alors quâelle prĂ©pare une confĂ©rence sur lâartiste Hugo Ransk, Esther le rencontre⊠de plus en plus frĂ©quemment. Ils se retrouvent Ă son atelier, dĂźnent au restaurant, parlent pendant des heures dâart, de philosophie, de politique. Ils sâentendent si bien ! Ni une ni deux, Esther quitte lâhomme avec lequel elle vit pour tomber dans les affres de la passion. De dĂ©sinvolte, Hugo devient distant, difficile Ă cerner et les attentes dâEsther, qui dĂ©cortique et interprĂšte tout, rarement satisfaites. De reproches en incomprĂ©hensions, la belle histoire prend lâeau. La critique littĂ©raire LĂ©na Andersson signe son cinquiĂšme roman qui a remportĂ© un immense succĂšs en SuĂšde. Comme on met de la glace sur une brĂ»lure, le traitement rationnel et cĂ©rĂ©bral de lâĂ©tat passionnel semble vouloir contrebalancer les sentiments irrationnels qui le caractĂ©risent. MalgrĂ© un probable soulagement thĂ©rapeutique, ce sujet romanesque tant de fois ressassĂ© nâest guĂšre servi par des considĂ©rations philosophico-psychologiques parfois absconses, des dialogues froids, des personnages intellectuels assez prĂ©tentieux et une fiction pour le moins prĂ©visible. (D.D. et A.Le.)
Ester ou la passion pure
ANDERSSON Lena