Et elle me parla d’un érable, du sourire de l’eau et de l’éternité

PAJE Antoine

Alexandre Khraunos, Tourangeau installé à Paris, s’ennuie rapidement, soumis au rythme métro-boulot-dodo. Cependant la mort d’une voisine âgée accueillante, les larmes discrètes d’une passagère dans le métro, la tentative de suicide d’une jeune fille et surtout la vision récurrente d’une feuille d’érable et d’une femme, de dos, aux cheveux noirs le poussent peu à peu à s’interroger sur lui-même. Aime-t-il vraiment sa vie, son métier ou même ses amis et sa famille ? Il prend alors conscience qu’il a négligé des instants fugaces où il aurait pu s’ouvrir aux autres, mais rien n’est perdu. Curieux roman d’initiation où l’auteur, Antoine Paje, se met longuement en scène à la fin de chaque chapitre pour expliquer – ton résolument professoral – ce que son héros n’a pas vu et n’a pas fait. Il commente son évolution et invite carrément à s’interroger sur soi-même. Des « minutes essentielles » nous ont échappé, mais le cerveau est plus malin qu’on ne croit ! Tout en étant lourdement didactique, ce roman se lit facilement, agréablement et l’on s’attache au destin d’Alexandre. Par ailleurs pourquoi ne pas tirer de vraies leçons des propos d’Antoine, très enthousiasmé par son sujet ? (F.G. et M.-C.A.)