Et il dit

DE LUCA Erri

Un berger parvient, épuisé, au sommet d’une montagne. Son frère le fait revenir aux réalités terrestres et retrouver la mémoire de son expérience foudroyante. À partir de là, Erri De Luca déroule une méditation poétique sur les Dix commandements donnés par Dieu à son peuple et recrée à travers ce prisme l’itinéraire des Hébreux depuis la Création ; à petites touches, il sonde le sens divin et l’implication humaine de chacune de ces lois nouvelles par des interprétations, parfois étonnantes, de la langue hébraïque – qu’il connaît parfaitement. Sa liberté créatrice (Le Poids du papillon, NB juin 2011) peut susciter l’adhésion ou la réserve. Il séduit par son talent de conteur, son humanisme et son amour de la nature – ici la montagne et le désert. En épilogue, l’auteur explique finement sa position par rapport au judaïsme, dont il suit le cheminement tout en s’en tenant à distance.