Et il y eut un matin.

KASHUA Sayed

Un journaliste arabe-israĂ©lien travaille pour un hebdomadaire de Tel Aviv, mais ses relations deviennent de plus en plus tendues avec ses voisins, ses collĂšgues, son directeur. TiraillĂ© entre ses efforts pour se montrer plus Juif qu’un juif et la peur de ses anciens amis arabes, il retourne s’installer dans son village natal, en GalilĂ©e. Mais il ne se sent plus chez lui dans la sociĂ©tĂ© patriarcale et misogyne qu’il y retrouve et bientĂŽt le village sert de monnaie d’échange politique et redevient palestinien.  AprĂšs Les Arabes dansent aussi (NB juilleet 2003) qui Ă©voquait un jeune Arabe Ă  l’universitĂ© hĂ©braĂŻque obligĂ© d’acquĂ©rir une nouvelle langue, de nouveaux comportements, l’auteur poursuit sa quĂȘte d’identitĂ© entre deux sociĂ©tĂ©s ennemies : il n’est tendre ni pour la sociĂ©tĂ© arabe figĂ©e dans sa peur et sa rancune ni pour la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne paranoĂŻaque qui voit dans tout Arabe un poseur de bombe. Écrit dans une langue trĂšs simple, c’est aussi un roman intimiste et ironique.