Et les regrets aussi

GREENLAND Seth

À New York, Jeremy Best, célibataire new-yorkais de trente ans, doit prochainement devenir associé d’un cabinet d’avocat renommé. Il est aussi artiste et publie des poèmes sous le nom de Jinx Bell. De quoi impressionner Spaulding, dix-neuf ans, fille un peu fantasque de son patron. Elle fait irruption dans son bureau et demande à devenir son élève car elle se sent une âme d’écrivain. L’homme se montre courtois avec la fille de son employeur, mais reste intrigué par cette jeune personne timide et espiègle qui l’oblige à sortir de sa réserve… Comme les précédents romans de Seth Greenland (Un patron modèle, NB décembre 2008), celui-ci doit être porté à l’écran. Si l’histoire est banale, la maîtrise du scénario est indéniable. L’auteur campe dès le début deux personnages dissemblables qui, alternativement, tiennent la chronique de leur existence. Il aborde les dégâts psychologiques et affectifs causés aux enfants par le divorce des parents, mais traits d’esprit, humour et dérision donnent de la légèreté aux choses les plus graves. En évitant le travers répétitif, l’écriture imagée ou savante reflète le jeu amoureux et poétise cette love story. Ne boudons pas notre plaisir ! (M.-A.B. et C.M.)