Et Picasso peint les enfants

Comment parler encore de Picasso ? En choisissant un angle d’approche précis : l’enfance pour raconter la vie de l’artiste à la lumière de quelques toiles éclairantes, à moins que ce ne soit l’inverse. Quelles enfances ? celle du peintre qui, à 14 ans, peint, comme un maître, une très classique  Première communion et qu’on découvre dans un Autoportrait de la même année ; celle de ses propres enfants, Paulo sur l’âne, Maya en costume ; ou encore d’emblématiques Maternités. Au coeur de cet ouvrage où les photos de l’atelier ancrent les oeuvres dans la réalité de la vie, plusieurs pages sont consacrées à une autre enfant : l’infante Marguerite. À côté du tableau de Vélasquez, toutes les versions que Picasso donne des Ménines. Elles disent son acharnement au travail et le génie d’un regard créateur qui métamorphose un sujet sans le dénaturer. Les images, commentées très simplement, permettent de comprendre, via l’aventure cubiste, la liberté de la représentation.