À 16 ans, Steffie entre en première. Ayant longtemps souffert d’un « mutisme sélectif », aggravé par la séparation de ses parents couplée à la mort d’un demi-frère, elle éprouve encore d’inouïes difficultés à s’exprimer verbalement. Seule la dynamique Tem, sa meilleure amie, comprend ce que l’adolescente endure, tout en sachant la secouer avec humour. Quand Rhys intègre le lycée, c’est à Steffie la taiseuse qu’on fait appel : elle manie un peu la langue des signes et le jeune homme est sourd. Les voilà embarqués dans une aventure de communication. « Quoi de plus humain que de tenir la normalité pour acquise » ? Si l’auteure s’en était tenue à travailler ce thème (prometteur au demeurant) avec subtilité et profondeur, l’affaire aurait accroché. Hélas, au regard du titre qui se suffit à lui-même, l’objectif est raté. S’ajoute à cette dérive un regrettable désir de faire « d’jeuns » avec d’interminables échanges de SMS qui n’apprennent rien de palpitant au lecteur. Même la transition de l’amitié à l’émoi amoureux est bâclée. Quant aux ressassements à répétition de Steffie sur sa pathologie, ils ne font rien avancer du tout. (M.-F.L.-G. et A.-M.R.)
Et Plus si Affinités
BARNARD Sara