Et puis un jour, j’ai entendu Bob Dylan

RÉMOND Alain

En 1965, l’étudiant RĂ©mond entend pour la premiĂšre fois Bob Dylan. Depuis cette rĂ©vĂ©lation, il a assistĂ© Ă  presque tous ses concerts, achetĂ© presque tous ses disques. Il Ă©coute toujours en boucle les chansons de l’étoile inclassable du rock amĂ©ricain. Il n’a pas approuvĂ© tous ses virages, mais lui pardonne tous ses couacs. Car « l’homme aux semelles de vent » reste fidĂšle Ă  son idĂ©al de libertĂ© et Ă  la poĂ©sie. Sa voix nasale, ses textes inspirĂ©s d’Arthur Rimbaud, ses mĂ©lodies envoĂ»tantes, sa guitare acoustique et son harmonica se font l’interprĂšte universel de l’ñme humaine.

 

Plusieurs biographies et deux films ont racontĂ© l’épopĂ©e de Bob Dylan. Alain RĂ©mond a dĂ©jĂ  publiĂ© un livre sur son idole en 1971 (Les chemins de Bob Dylan), oĂč il cherchait, comme aujourd’hui, Ă  dĂ©crypter les paroles de ses chansons. Ce petit Ă©crit, plus de quarante ans aprĂšs, est Ă©mouvant car l’écrivain et journaliste admet qu’il n’est pas objectif et parle autant de lui-mĂȘme que de son contemporain. Qu’importent alors les dĂ©fauts avĂ©rĂ©s de Bob Dylan… Celui-ci fait rĂȘver et incarne pour toujours la jeunesse et les espĂ©rances que le temps rabote.