Née dans une famille juive de stricte observance, Anna a divorcé civilement d’un mari hypocrite et cruel auquel elle reste cependant liée tant qu’il ne lui accorde pas le « guet ». Lorsqu’elle rencontre Sacha, qui la respecte et l’aime, elle est emportée par un amour infini. Écartelée entre la douce violence de ses sentiments et la rigueur de son attachement à sa foi et à ses traditions, Anna doit mener un difficile combat contre elle-même et contre les injustices de sa communauté pour se libérer.
Eliette Abécassis poursuit l’exploration de l’intimité de la famille, surtout des femmes (Une affaire conjugale, NB octobre 2010), et observe ici les liens du mariage juif orthodoxe qui sont autant de chaînes pour les femmes soumises au bon vouloir du mari et à une lecture archaïque de la Loi. De son écriture élégante et poétique, l’auteur raconte l’histoire d’une passion d’autant plus enivrante qu’elle est interdite. Ce long chant d’amour dessine le portrait d’une femme, obéissant à la règle établie, qui irrite, mais si éperdue d’amour et de liberté qu’elle émeut.