Une jeune fille est retrouvée assassinée à Londres. Une reporter s’empare du fait divers pour alimenter son journal et se retrouve confrontée à un réseau de prostitution de très jeunes filles d’Europe de l’Est. Compagnon de la journaliste, un policier conduit aussi les recherches avec son service. La violence extrême et la prudence des ravisseurs sont un frein à l’efficacité des enquêteurs. Michel Moatti emmène le lecteur, entre la Pologne et Londres, dans une débauche de viols, de maltraitances et de tortures. Les scènes sont parfois insoutenables avec des psychopathes ou des robots décérébrés en face de malheureuses traitées comme des animaux. L’aventure policière, dont l’intrigue est légère, tient plus du reportage sur l’esclavage sexuel et le trafic d’êtres humains en provenance de l’ex-Union soviétique que d’une enquête policière. Les chapitres très courts ajoutent un rythme saccadé au style journalistique très factuel. La lecture est cependant soutenue, mais le fil conducteur est sans nouveauté, mêlant l’extrême droite et la religion à cette entreprise criminelle, et tout se conclue dans une fin sans grand intérêt. (C.M. et B.T.)
Et tout sera silence
MOATTI Michel