« On peut peut-ĂȘtre se tutoyer », « je reviens vers vous », « En mĂȘme temps je peux comprendre »⊠Environ soixante-dix notules composent ce bref exercice critique auquel se livre volontiers lâauteur (Journal dâun homme heureux, NB dĂ©cembre 2016). Elles visent cette fois ces expressions familiĂšres qui laissent entendre plus que ce quâelles disent. Sous leurs allures bonhommes, elles livrent un message dĂ©calĂ©, ironique, agacĂ©, affectueux, glaçant ou narcissique â pour peu quâon y prĂȘte lâoreille. Notre langue est ainsi faite quâelle est capable dâexprimer une myriade de nuances. Elle a su amasser, au grĂ© du temps, des humeurs, des modes, nombre de petites phrases qui charrient subtilement leur lot de sous-entendus ou de non-dits volontaires, ou pas. Dans ce recueil, toutes les analyses ne sont pas Ă©gales, mais elles dĂ©notent une pratique amoureuse du français et plus dâattachement aux gens que de « perfidie ». Chacune nâa dâautre prĂ©tention que de fournir lâoccasion (Ă peine plus dâune minute) de sourire. (A.Lec. et E.L.)
Et vous avez eu beau temps ? La perfidie ordinaire des petites phrases
DELERM Philippe