Vera Sigall, quatre-vingts ans, auteur culte au Chili tombe dans son escalier. Son voisin et jeune ami, Daniel, la découvre, ne s’explique pas cet accident. Il la veille pendant des mois et entame de longs monologues alors qu’elle est dans le coma. Il tente, sans succès, de joindre Horacio Infante, poète et amant de Véra. À l’hôpital, il rencontre Emilia, venue au Chili écrire une thèse sur l’écrivain. La jeune fille souffre d’un mal mystérieux l’isolant de tout contact physique. Quel lien entre ces trois personnages ? La Chilienne Carla Guelfenbein n’arrête pas de séduire (Le reste est silence, NB janvier 2010). Dans un récit à plusieurs voix alternant les époques, elle livre en Véra un personnage magnifique, torturé, au passé en filigrane, et d’autres en recherche de reconnaissance et d’amour, tout cela à mots pesés, la poésie à fleurs de pages. Au fur et à mesure, des révélations surgissent et les faits s’emboîtent avec précision jusqu’au dénouement dans une langue délicate. (E.Ca. et N.C.D.)
Être à distance
GUELFENBEIN Carla