Sidonie, vieille dame revenue vivre dans la maison des vacances de son enfance en Vendée, retrouve ses souvenirs et l’étrange villa voisine où séjournait autrefois un inquiétant couple d’émigrés russes. Le drame de la jalousie qui se noua alors s’ajouta à la déchirure de l’exil.
Le quatrième roman de cette Franc-comtoise évoque, dans un style un peu fabriqué, les joies simples de l’enfance, la solitude des êtres et leur fragilité, le charme désuet des vacances à la mer de nos enfances. Alternativement le récit nous entraîne en Russie, après la révolution d’Octobre, et sur le front en 1943, puis à Paris, entre les deux guerres avec des retours en Vendée ainsi qu’à l’époque actuelle, impliquant également deux acteurs allemands. Les événements historiques tragiques devraient accentuer les situations douloureuses, mais une impression d’irréalité donne un certain flou à la description de l’existence matérielle des individus. Cet ouvrage, dont il faut dénouer l’intrigue comme un écheveau, souffre d’une construction complexe.