Évariste

DÉSÉRABLE François-Henri

Évariste, vous l’avez deviné, c’est Évariste Galois, ce prodigieux jeune homme qui n’eut ni vie facile, ni reconnaissance de son talent. Ili ne fut admis, loué et même encensé que quarante années après sa mort. Génie incompris, adolescent indocile, agitateur républicain durement sanctionné et, pour finir, amoureux rejeté, son destin tragique s’achève à vingt ans, en 1832, à l’issue d’un duel insensé, mais son existence de mathématicien continue car son avancée était telle qu’elle n’est pas encore totalement explorée. François-Henri Désérable est avant tout écrivain, mais ses antécédents de hockeyeur sont en accord avec la rugosité de son style, un mélange de crudité, de tendresse, d’approximations et de doute, de rationalisme et de divagations. Il parvient cependant à rendre Évariste attachant et sympathique, alors même que ce dernier devait être d’un commerce difficile. Nous n’avons à la lecture de l’ouvrage, et c’est un regret, aucune notion de ce que fut son apport scientifique. Certes, l’auteur s’en explique par sa totale incompréhension des mathématiques, mais il n’en reste pas moins que cette absence d’information est un manque. La mise en musique obére l’intérêt du sujet : dommage !