Une incroyable accumulation de malchances conduit un jeune Noir, qui a emprunté le véhicule d’un client du garage qui l’emploie, jusqu’au couloir de la mort. Une bande de condamnés à mort tente une évasion perdue d’avance. À l’occasion d’une comparution devant un juge, un complice réussit à introduire une arme pour organiser une prise d’otages qui tourne mal… Ayant lui-même passé dix-huit années en prison, l’auteur de ces six nouvelles a déjà écrit sur cet univers impitoyable (L’éducation d’un malfrat, NB novembre 2001). Chaque récit est une plongée dans le milieu pénitentiaire de San Quentin, la plus ancienne (1852) et la plus sécurisée des prisons de Californie. Les condamnés, innocents ou dangereux, dénoncent la discrimination raciale bien ancrée dans la police et la justice américaines. La description répétée des grillages, des passerelles, des couloirs, des portes blindées, des contrôles physiques, crée une atmosphère lourde et angoissante, et pèse sur la fluidité des textes. À travers ces personnages et la description du milieu carcéral, Edward Bunker (1933-2005) pose la question du bien-fondé de la peine de mort.
Évasion du couloir de la mort
BUNKER Edward