C’est par hasard que Nile sauve Céleste d’une mort cruelle dans les Laurentides. Lui a trente-neuf ans, c’est un Américain original doué et attachant qui évolue entre folie hallucinatoire, sevrage de drogues et démêlés judiciaires. Elle, Canadienne de quinze ans, est seule au monde depuis la mort de sa grand-mère ; elle est détestée par des braconniers dont le seul but existentiel est de capturer et de torturer des animaux à des fins mercantiles. Tous deux vont unir leurs intelligences pour lutter contre ces psychopathes animaliers. L’intrigue s’élabore progressivement, elle se construit à deux mains : récit du narrateur et journal de l’adolescente en rythment le développement. Une atmosphère irréelle imprègne cette histoire qui diverge aussi vers des informations plus culturelles et parfois pédantes sur le Québec, la médecine… Au demeurant, les aventures confuses de ce couple improbable sont un prétexte pour défendre la vie sauvage menacée par les excès de la chasse et du commerce criminel dont sont victimes certains animaux. C’est un moyen comme un autre pour Jeffrey Moore – anglophone né à Montréal et universitaire – de mettre en scène les conséquences brutales du non-respect de la faune des forêts canadiennes.
Extinction Club
MOORE Jeffrey