Andy Guérif poursuit sa démarche de mises en relation surprenantes des oeuvres d’art, de rapprochements insolites et (im)pertinents (Le code de l’art, livre du mois en octobre 2013). Face à face, comme son nom l’indique, met en miroir deux oeuvres, dont la deuxième, qui se cache derrière le rabat de la page, est le complément, ou l’« explication », de la première. Quel accessoire indispensable manque-t-il à Salvador Dali ? nous demande-ton, devant l’autoportrait (cyclope) réalisé en 1964. L’introuvable de Marcel Mariën, clame-t-on sous le rabat, et la lunette semble incroyablement adaptée au tableau ! On peut ainsi découvrir pourquoi L’autoportrait de Francis Bacon est aussi chiffonné, Courbet aussi désespéré, à qui Otto Dix a emprunté son oeillet… C’est drôle, toujours bien trouvé. Les oeuvres sont de styles très différents (toutes les références sont données en dernière page), permettant une ouverture, un questionnement . Cette façon de faire converser les artistes par delà les continents et les époques éveille la curiosité, et rend l’art moins intimidant. Pour tous. (M.D.)
Face à face
GUÉRIF Andy