Face contre ciel

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Busaras est un général vaincu, poursuivi dans le désert par un vol de corbeaux agressifs. Sa vengeance contre cette gent ailée est d’une immonde cruauté. Mais face à l’engeance, il n’a pas le dessus et perd la vie. Un épouvantail placé là par lui prend vie grâce à du lait de louve tombé à son pied. L’informe mannequin devient un nouveau Busaras, mais sans bouche. Recasé comme assistant dans une morgue, l’avatar serait-il le voleur de bouches qui pourvoit chaque jour l’établissement en nouvelles victimes ?  Lui même l’ignore et le doute l’étreint.

Un dessin clair, très expressif dans sa simplicité anguleuse, habille de teintes vives l’horreur et le sang dans une histoire très symbolique où l’homme lutte contre les démons intérieurs qui l’empêchent de réaliser la vie paradisiaque dont il se sent la vocation. Vie réelle et symboles se mêlent sans cesse dans un récit dense et désespéré, toujours habité par les idées noires comme les immondes volatiles doués de parole qui parcourent le récit.