Fallen Angel

L’assassinat à Paris, en plein concert, d’une jeune musicienne, compositrice et chef d’orchestre américaine très célèbre, le 24 décembre, fascine Sybille, journaliste de service. Par chance, la commissaire de police est Anouk, ancienne condisciple juriste. Ensemble ou séparément, elles interrogent l’entourage familial et professionnel de la jeune femme. Elles découvrent une musicienne surdouée, au talent phénoménal. Mais aussi une écorchée vive, incapable d’assumer un passé familial tragique. Ange ou démon, lumineuse mais perverse, manipulatrice et séductrice impénitente : qui a voulu la supprimer ?    Stéphanie Janicot (La mémoire du monde, NB novembre 2014), par l’intermédiaire de l’enquête menée sur le meurtre, donne la parole aux proches de la jeune femme, parole rapportée par la journaliste et la commissaire, telles les suivantes du théâtre antique. Surgissent des attachements passionnés mais aussi des jalousies féroces et des haines solides. Le procédé est astucieux mais un peu trop apparent et il manque une certaine force à l’écriture pour que l’ensemble soit crédible. Une excellente connaissance du monde musical et une critique du star-system pimentent cependant le récit même si le parallèle avec Mozart et son itinéraire intense et bref (mort au même âge) est facile. (S.La. et A.Be.)