Faute de preuves

Wendy, jolie veuve, journaliste de téléréalité, démasque en direct un pédophile. Celui-ci, éducateur, est relaxé grâce à un excellent avocat, mais sa vie est brisée. Haley, dix-sept ans, lycéenne sans histoires, a disparu depuis trois mois. Fugue, enlèvement, meurtre ? La police n’a rien trouvé et l’enquête est pratiquement abandonnée. Phil, brillant financier, a été licencié pour un hypothétique détournement de fonds. Ces personnages et leur entourage vont se rejoindre dans le bouquet final.

Tout le talent d’Harlan Coben (Dans les bois, NB avril 2008) est de savoir emmêler puis démêler cette trame enchevêtrée. Se découvrent alors, outre les travers de la justice, les outrances de la médiatisation, les abus des blogs, le pouvoir des rumeurs ainsi amplifié. Tout cela est rassemblé dans un récit prenant où descriptions, dialogues et analyse d’états d’âme sont suffisamment travaillés pour faire accepter la complication de l’intrigue et les invraisemblances du dénouement final. Un décryptage pertinent du monde contemporain.