Faux pas (Doggerland ; 1)

ADOLFSSON Maria

L’inspectrice de police Karen Eiken se voit confier l’enquête sur l’assassinat de la femme de son chef de brigade. Faisant fi des préjugés de sa hiérarchie, ses recherches, même si elles traînent en longueur, ne s’arrêtent pas à des réponses faciles. Elle est persuadée qu’il faut creuser au-delà de l’entourage restreint de la victime, et remonter à ses origines familiales. Pas sûr que le résultat lui donne totalement raison.  Dans ce pavé de cinq cents pages, l’auteure suédoise réunit les ingrédients d’un bon roman policier : inspectrice qui cache son passé sentimental cruel, machisme et jalousie de ses collègues, bars à bière où se propagent rumeurs et prétendus secrets, nouveaux meurtres qui brouillent les pistes… En sus, un cadre géographique original créé de toutes pièces : « Doggerland », archipel en mer du Nord. Malgré ces atouts, Maria Adolfsson ne parvient pas à convaincre. Le rythme est aussi lent et brouillon que l’enquête elle-même. Une masse de détails superflus perturbe la compréhension du tout. Le dénouement, pour surprenant qu’il soit, déçoit. Souhaitons que la suite annoncée fasse oublier ce Faux pas. (L.D. et T.R.)