Un immeuble ordinaire en Suède, un soir d’août. Un adolescent trie, jette, se débarrasse d’objets hétéroclites : carte de transport, plante verte, vieux vinyle, grammaire allemande, drapeau américain déchiré… Sur la table, il reste une lame de rasoir et une boîte de comprimés bleus.
C’est la fin de l’histoire, c’est aussi son début : chaque objet renvoie à ce passé proche où le garçon a croisé Mikaëla dans le bus qui les ramenait du lycée. Grammaire oubliée, prétexte de visites de plus en plus rapprochées ; mélisse cultivée sur la fenêtre, qui donne son surnom de Joli Coeur à la jeune fille. Premier amour : absolu des sentiments, première expérience sexuelle dans un engagement à sens unique. Dans ces allers retours de l’objet au souvenir, l’écriture sobre, presque sèche, rend avec d’autant plus de force l’intensité des sentiments et de la vie tout court, qui triomphe finalement. Publié pour la première fois en 1992, ce roman a obtenu différents prix en Suède, en Allemagne et en Hollande.