Reine élève seule ses trois enfants, leur père vivant depuis trois ans à six cents kilomètres. Au chômage, elle vit difficilement avec la peur d’être déchue de ses droits de mère. Après une nuit impossible où elle envisage le pire, elle se ressaisit, plus déterminée que jamais. Elle entreprend de nettoyer son jardin et découvre une mobylette. Avec celle-ci elle peut trouver un emploi de thanatopractrice. La belle bleue l’entraînera très loin dans un monde qu’elle ignorait. Jean-Luc Seigle (Je vous écris dans le noir, NB avril 2015) accompagne avec empathie cette mère de famille marginale. Il raconte comment une mère soumise devient une femme active découvrant soudain son talent caché d’artiste. Sa créativité, sa sensibilité aux autres, son sens du beau, son art d’aimer avec passion, ses rencontres l’encouragent dans ses réflexions sur la vie. Elle s’ouvre au monde et à la beauté qui l’entoure, prête à construire un paradis pour elle et ses petits. Beaucoup d’émotion dans ce très beau roman qui aborde la solitude, l’ouverture d’esprit et de coeur d’une héroïne combative et cabossée par la vie. L’auteur complète son roman par quelques pages sur son propre parcours et son engagement pour un monde plus généreux. (M.-P.R. et P.B.)
Femme à la mobylette ; suivi de À la recherche du sixième continent
SEIGLE Jean-Luc